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Argumentaire Argumentaire La majorité des universités dans le monde (sinon toutes) comptent, à différents degrés, parmi sa population de plus en plus d’étudiants de nationalités ou d’origines étrangères. Ce phénomène recherché (coopération bilatérale ou internationale, visibilité internationale, classement des universités,…) ou subi (déplacement des populations, immigration, exil, …), dû à des facteurs historiques, politiques, idéologiques, économiques, culturels, bien déterminés, est devenu une réalité à laquelle se trouvent confrontées les institutions académiques ces dernières décennies (Vaniscotte, Houguenague et West, 2003 ; Unesco, 2004 ; Harfi et Mathieu, 2006). Ce type de contact est susceptible d’initier un environnement nouveau, une nouvelle dynamique sociale dont les effets peuvent s’étendre au-delà de l’espace (sur les plans démographique, sociologique, économique, culturel,…) et du temps académiques (générations futures) (Gaillard, 1999 ; Latreche, 2001 ; Breton et Lambert, 2003). Partant de ce fait, il est permis de s’interroger sur les dispositions prises par les différents acteurs (Etat, ministères, responsables universitaires, enseignants, administratifs, élus, …) pour appréhender, dans un cadre général, les différentes dimensions d’une situation où questions linguistiques, culturelles et problèmes politiques, économiques et sociaux mais aussi de parcours de formation et professionnels s’imbriquent (Dervin, 2008 ; Chevalier et Gérard, 2009 ; Pilote et Magnan, 2012). Les enjeux mis en œuvre sont importants, plus particulièrement dans un espace tel que l’université. Notre intérêt porte essentiellement sur cette zone de rencontre entre étudiants de langues (premières) et de cultures différentes dans l’espace d’enseignement et de formation ou dans les autres espaces publics (Zarate, Levy, Kramsch, 2008 ; Ennassiri 2012 ; Matthey et Conti, 2015 ; Klinkenberg, 2015a ; Ballatore, 2015 ; Mabrour, Mgharfaoui et Sabatier-Bullock, 2019). Quelles sont les caractéristiques de ce contact ? Quels impacts exercent les cultures et les identités dans les échanges interhumains ? Comment fonctionnent les représentations interculturelles réciproques ? Quels jeux de distance et de proximité s’opèrent-ils dans les interactions entre les uns et les autres ? quelle(s) médiation(s) utilise-t-on en contexte hétérogène ? Communique-on sur les différences culturelles ou celles-ci sont-elles rangées dans la sphère du tabou ou du moins dans le mutisme de l’implicite ? L’objectif de ce colloque, foncièrement pluridisciplinaire qui permet de réunir des chercheurs dans des domaines de sociologie, de psychologie, de linguistique, de didactique, de sociologie, d’économie, de pédagogie, …, est d’appréhender la complexité du processus de communication en situations de contact (interculturel) au sein de plusieurs espaces. Il tentera d’interroger le fonctionnement de la communication interculturelle dans le cadre de la mobilité internationale. Axes proposés (non limitatifs) : - Politiques linguistiques et culturelles des universités, - Enseignement/apprentissage et dynamique linguistique, - Mobilité internationale des étudiants : contraintes (socio)linguistiques et culturelles, - L’université face aux défis de la mobilité internationale, … Eléments bibliographiques Alao, G., Argaud, E., Derivry-Plard, M., Leclercq, H. (dir.) (2008). Grandes et petites langues. Pour une didactique du plurilinguisme et du pluriculturalisme, éd. Peter Lang, 315 pages. Ballatore, M. (2015). Erasmus et la mobilité des jeunes Européens, Paris, PUF.Breton, G. et Lambert, M. (Éds). (2003). Globalisation et universités. Nouvel espace, nouveaux acteurs, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 264 p. Chevalier C. et Gérard M. (2009). « La mobilité étudiante est-elle facteur de croissance ? », dans Castanheira M. et Veugelers R., Éducation et Croissance, Rapport de la Commission 1 au 18eCongrès des économistes belges de langue française, cifop, Charleroi. Dervin, F. (2008). Métamorphoses identitaires en situation de mobilité, Thèse de doctorat en Didactique des langues et des cultures, Soutenue en 2008 à Paris 3 en cotutelle avec Turun Yliopisto, sous la direction de Martine Abdallah-Pretceille et de Eija Suomela-Salhttps://www.researchgate.net/profile/Fred_Dervin/publication/267401773_Metamorphoses_identitaires_en_situation_de_mobilite/links/559cd80008ae0035df249e8f.pdf Ennassiri H. (2012). La Communication interculturelle dans le supérieur marocain : impacts, médiations, enjeux et transferts, Thèse de Doctorat soutenue à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Chouaïb Doukkali (El Jadida. Maroc), sous la direction de A. Mabrour et B. Lepez. Gaillard, A.-M. et Gaillard, J. (1999). Les enjeux des migrations scientifiques internationales. De la quête du savoir à la circulation des compétences, Paris, L’Harmattan, 233 p. Gajo, L. (2014). From Normalization to Didactization of Multilingualism: European and Francophone Research at the Crossroads between Linguistics and Didactics. InConteh, J. & Meier, G. (Eds.), The Multilingual Turn in Languages Education: Benefits for Individuals and Societies (pp.113-131). Clevedon: Multilingual Matters, Series New Perspectives on Language and Education Garneau, S. (2007). « Les expériences migratoires différenciées d’étudiants français », Revue européenne des migrations internationales [En ligne], vol. 23 - n°1, URL : http://remi.revues.org/3731 ; DOI : 10.4000/remi.3731 Harfi, M. et Mathieu, C. (2006). « Mobilité internationale et attractivité des étudiants et des chercheurs ». Horizons stratégiques, 1(1), 28-42. https://www.cairn.info/revue-horizons-strategiques-2006-1-page-28.htm. Klinkenberg, J.-M. (2013). « Langue et identité. Langues et identités régionales », Apports de l'histoire aux constructions identitaires. Appartenances, frontières, diversité et universalisme (dir. L. Courtois, J. Pirotte, S. Lemaître), Louvain-la-Neuve, Fondation wallonne P.-M. et J.-F. Humblet (Publications de la Fondation wallonne P.-M. et J.-F. Humblet, série Recherches, 6), pp. 53-73. Klinkenberg, J.-M. (2015a), La Langue dans la cité. Vivre et penser l’équité culturelle, Bruxelles, Les Impressions nouvelles. Latreche, A. (2001). « Les migrations étudiantes de par le monde », Hommes & Migrations, Hors dossier Nouvelles mobilités, n° 1233, septembre-octobre, pp. 13-27. Mabrour A., Mgharfaoui Kh., Sabatier-Bullock, C. (Drs). (2019). Enseigner et apprendre en contextes plurilingues : quels aménagements et quelles modalités pour les langues premières/maternelles Relais n° 5. Matthey, M. et Conti, V. (dirs), (2015). Cohabitation des langues et politique linguistique. La notion de langue partenaire, Neuchâtel, Délégation à la langue française. Pilote, A. et Magnan, M.-O. (2012). « La construction identitaire des jeunes francophones en situation minoritaire au Canada: négociation des frontières linguistiques du parcours universitaire et de la mobilité géographique » in Canadian Journal of Sociology, Vol. 37, n ° 2 (2012), p. 169-195 (28 pages) Unesco (2004). Recueil de données mondiales sur l’éducation 2004. Statistiques comparées sur l’éducation dans le monde, Institut de statistique de l’UNESCO, Montréal, 155 p. Vaniscotte, F., Houguenague, A. et Anne West, A. (2003). La mobilité étudiante en Europe, mythe ou réalité ? Comparaison France – Royaume-Uni, Paris, L’Harmattan, 248 p. Zarate, G., Levy, D., Kramsch, C., (Coord.), (2008). Précis du plurilinguisme et du pluriculturalisme, Paris, Editions des Archives Contemporaines Calendrier Calendrier Avril 2019 : Diffusion de l’appel à communications 15 juillet 2019 : Date limite de soumission des propositions 30 juillet 2019 : Réponse aux contributeurs 15 octobre 2019 : Date limite d’inscription au colloque 30 octobre 2019 : Remise des textes définitifs des communications. Les textes sélectionnés, après une double évaluation anonyme du comité scientifique, seront publiés dans les actes du colloque. 28- 29 novembre 2019 : Colloque. Comité scientifique Comité scientifique : Jacqueline BACHA(Université de Jendouba. Tunisie), Sondess BEN ABID ZARROUK(Université Haute Alsace. France), Saloua BENNAGHMOUCH(Université Haute Alsace. France), Johann CHALMEL (Université Haute Alsace. France), Fatima CHNANE-DAVIN (Université Aix-Marseille. France), Claude CORTIER (Université de Lyon. France), Bernard COULIBALY (Université Haute Alsace. France), Jean-Pierre CUQ (Université de Nice. France), Hadj DAHMANE(Université Haute Alsace. France), Sladjana DJORDJOVIC (Université Haute Alsace. France), Laurent GAJO (Université de Genève. Suisse), Abdelhamid IBN EL FAROUQ (Université Hassan 2. Maroc), Latifa KADI-KSOURI (Université Badji Mokhtar d’Annaba. Algérie), Greta KOMUR(Université Haute Alsace. France), Foued LAROUSSI (Université de Rouen. France), Marlène LEBRUN (HEP. Suisse), Abdelouahad MABROUR (Université Chouaïb Doukkali d’El Jadida. Maroc), Khalil MGHARFAOUI (Université Chouaïb Doukkali d’El Jadida. Maroc), Marie-Françoise NARCY-COMBES (Université de Nantes. France), Jean-Paul NARCY-COMBES (Université de Paris 3. France), Nicole POTEAUX (Université de Strasbourg. France), Jana QUINTE (Université Haute Alsace. France), Cécile SABATIER-BULLOCK (Université de Simon Friser. Canada), Abdelhak SAHIBE-DDINE (Université Chouaïb Doukkali d’El Jadida. Maroc), Carla SERHANE(Universités d’Antonine, Hadath-Baabda. Liban), Andrea YOUNG (Université de Strasbourg. France) Frais d'inscription Frais d’inscription : 80 euros (50 euros pour les doctorants). Ce montant couvre : - la documentation - les deux repas de midi (28 et 29 novembre) - les pauses café - le transport (centre ville- Faculté des Lettres) - la publication des actes pour les communications retenues par le comité scientifique |